Calme, intelligent et peu bruyant, le perroquet de Jardine est un petit trésor d’équilibre originaire des forêts africaines.
Le perroquet de Jardine se trouve en Afrique équatoriale centrale :
De la Guinée et du Cameroun à l’ouest,
Jusqu’au nord de la Zambie, en passant par le Gabon, la République du Congo, la République démocratique du Congo et l’Ouganda.
Il habite les forêts tropicales denses, les zones de transition boisées et les forêts de montagne, entre 500 et 2200 m d'altitude selon les régions.
Espèce du genre Poicephalus (même famille que le Youyou du Sénégal), P. gulielmi est divisé en trois sous-espèces :
P. g. gulielmi – la plus répandue, au plumage rouge vif sur la tête,
P. g. fantiensis – plus petite, moins de rouge, à l’ouest de son aire,
P. g. massaicus – plus grande, moins de rouge aussi, présente au Kenya/Tanzanie (rare).
Les différences sont surtout visibles au niveau de la tête, des épaules et de la taille.
Dans la nature, il se nourrit de :
Fruits tropicaux variés,
Noix et graines,
Feuilles tendres et écorces,
Et parfois insectes ou larves, surtout en saison de reproduction.
Il joue un rôle important dans la dispersion des graines dans les forêts denses. Il grimpe beaucoup, et explore le feuillage avec méthode et discrétion.
Le perroquet de Jardine est généralement observé :
En petits groupes familiaux de 2 à 6 individus,
Ou en troupeaux plus larges dans les zones riches en nourriture.
Très peu vocal comparé à d'autres perroquets, il émet surtout des sons rauques et doux, rarement stridents. Il est très agile, adore grimper, pendre à l’envers et manipuler les branches avec précision.
Peu documentée à l’état sauvage, elle semble coïncider avec la saison sèche ou la montée en ressources (mars à juin selon les régions). Le nid est établi dans une cavité haute d’un grand arbre.
Moins exubérant que d’autres espèces, le Jardine est profondément observateur :
Il apprend en regardant longuement,
Il analyse avant d’agir,
Il développe des liens stables et discrets avec ses partenaires.
Très manuel, il peut résoudre des petits casse-têtes, mémoriser des routines, et adore démonter les objets couche par couche.
Il doit son nom à Sir William Jardine, naturaliste écossais du 19e siècle.
Certains individus deviennent capables d’imiter des mots simples, mais ils préfèrent des sons bas et gutturaux, comme des clics ou des grognements.
© Catherine Baribeau – Le Perroquet Informateur