Reconnaissable entre mille, ce grand ara au plumage éclatant incarne la puissance, la grâce… et le cri assourdissant des forêts tropicales sud-américaines.
On retrouve Ara ararauna du Panama jusqu’au sud du Brésil, en passant par la Colombie, le Venezuela, la Bolivie, le Pérou et une partie de l’Amazonie.
Il occupe :
Les forêts tropicales humides,
Les zones inondées (várzeas),
Et les forêts-galeries le long des rivières, parfois jusqu’à 500 mètres d’altitude.
Ce grand perroquet dépend fortement de grands arbres matures pour nicher.
Ce grand ara fait partie du genre Ara, avec lequel il partage une origine commune remontant à environ 6 à 10 millions d’années. Il est souvent confondu avec Ara glaucogularis (plus rare), mais s’en distingue par l’absence de menton bleu.
Régime alimentaire et écologie
Omnivore principalement frugivore et granivore, il se nourrit de :
Fruits de palmier,
Noix,
Graine de légumineuses,
Fleurs,
Et parfois d’argile (géophagie) pour neutraliser des toxines végétales.
Il contribue largement à la dispersion de graines, mais est aussi un prédacteur ciblé sur certaines espèces végétales spécifiques.
Les aras vivent en couples unis à vie, souvent accompagnés de leurs juvéniles. Ils forment également des groupes sociaux dynamiques pouvant compter de 10 à 30 individus.
Leur cri puissant sert à :
Communiquer sur de longues distances,
Délimiter leur espace,
Et maintenir le lien avec leur partenaire lors des longs vols.
Les couples passent de longues heures à se toiletter mutuellement et à échanger des vocalisations exclusives.
La saison de reproduction varie selon la région, mais survient souvent durant la saison sèche. Le nid est aménagé dans une cavité naturelle d’arbre très haut, souvent un palmier ou un arbre mort géant.
La femelle pond 2 à 3 œufs, mais un seul oisillon survit généralement, l’autre servant de "soutien alimentaire" (caïnisme doux). L’incubation dure 26 à 28 jours, et les jeunes quittent le nid vers 13 à 15 semaines.
Comme tous les grands aras, Ara ararauna est :
Capable de comprendre des chaînes de comportements,
Apprend à improviser des solutions,
Et développe un lien fort avec ses proches (humains ou non).
Il possède une mémoire remarquable, mais aussi une propension à l’ennui extrême s’il n’a pas assez de défis cognitifs.
Classé Préoccupation mineure, mais les populations sont en déclin dans plusieurs régions, en raison de :
La perte massive d’habitat,
La chasse illégale,
Et la capture pour le trafic d’animaux exotiques.
Protégé par la CITES annexe II, avec des restrictions fortes sur l’exportation.
Leur vol est puissant, avec des pointes à 50 km/h, parcourant parfois plus de 30 km par jour pour se nourrir.
Chaque couple possède une "signature vocale unique", reconnue par les autres membres du groupe.
© Catherine Baribeau – Le Perroquet Informateur