Avec le Perroquet Informateur, notre mission est claire : dénoncer la captivité, éviter l’esthétisation des perroquets, et décourager l’envie d’en posséder un. Pour cela, nous avons choisi consciemment de ne pas utiliser de photos de vrais oiseaux, même ceux en nature. Ce choix peut déplaire, mais il est au cœur de notre engagement : ne pas mettre l’emphase sur la beauté des perroquets, mais sur leur réalité.
Pour raconter ces réalités de façon visuelle sans exploitation animale, nous avons recours à l’intelligence artificielle. Ce texte vise à expliquer pourquoi ce choix est réfléchi, éthique, et cohérent avec nos valeurs.
Les images publiées ici sont générées à l’aide de DALL·E 3, via ChatGPT (OpenAI). Contrairement à certains générateurs d’images qui ont utilisé des banques d’images sans consentement (comme LAION-5B pour Stable Diffusion), DALL·E 3 a été conçu pour éviter la reproduction d’œuvres protégées ou de styles d’artistes vivants. Il :
Refuse les requêtes mentionnant des noms d’artistes ou des styles protégés ;
Filtre ses résultats pour éviter toute copie directe ou mimétisme abusif ;
N’est pas entraîné sur des bases contenant des œuvres non libres de droits (contrairement à Midjourney ou certaines versions de Stable Diffusion).
Chaque image générée est unique, construite à partir de mes propres descriptions textuelles, et ne reproduit aucune œuvre existante. Ce n’est pas du vol : c’est de la création assistée.
Créer une image avec une IA comme DALL·E 3 consomme de l’énergie, oui. Mais ce coût est très faible comparé à d'autres usages du numérique, notamment les plateformes que nous utilisons tous les jours :
Générer une image IA avec DALL·E 3 consomme environ 0,02 kWh ([source : Hugging Face, 2023]).
Faire une recherche Google : ~0,0003 kWh.
Faire défiler Facebook pendant 5 minutes : ~0,02 à 0,05 kWh ([source : The Shift Project]).
Regarder une vidéo YouTube 1080p pendant 10 minutes : ~0,15 kWh.
Mais ce n’est rien comparé à la consommation annuelle de Meta (Facebook) :
En 2022, Facebook a consommé plus de 7,17 TWh d’électricité pour faire fonctionner ses centres de données – l’équivalent de la consommation annuelle d’un petit pays ([source : Meta ESG Report 2022]).
Et pourtant, Facebook repose déjà massivement sur l’IA : tri des publications, reconnaissance faciale, modération automatisée, publicités ciblées…
Utiliser Facebook, c’est déjà participer à un système entièrement alimenté par l’intelligence artificielle.
ChatGPT (le moteur que j’utilise ici pour générer du contenu et des images) ne recommence pas à zéro à chaque demande. Il réutilise des modèles optimisés, compile des données et produit des réponses sans avoir à parcourir tout le web, contrairement à une recherche Google qui mobilise plusieurs serveurs à chaque clic.
Comparer une réponse via ChatGPT à une recherche Google classique :
Une recherche Google consomme environ 0,0003 kWh par requête.
Une réponse générée par ChatGPT (texte simple) utilise environ 0,003 kWh, soit dix fois plus qu’une recherche Google, mais toujours très peu en valeur absolue.
La génération d’une image avec DALL·E 3 demande environ 0,02 kWh, ce qui reste modeste (et comparable à faire défiler Facebook quelques minutes).
Mais ChatGPT ne visite pas des centaines de sites comme Google : il propose directement une synthèse, ce qui réduit les besoins de bande passante, de navigation, et donc, l’impact global.
Autrement dit, demander une image à une IA ne consomme pas plus que de faire défiler une plateforme sociale ou visionner une courte vidéo. L’empreinte est bien là, mais elle est souvent bien moins importante qu’on l’imagine, surtout dans un contexte où pratiquement toutes les plateformes (YouTube, Facebook, TikTok, etc.) fonctionnent déjà avec des systèmes IA 24/7.
Je paie pour l’utilisation de ces outils. Ce ne sont pas des services gratuits ou douteux.
Je rédige moi-même les textes et les instructions d’image.
Je m’assure que chaque contenu est en cohérence avec mes valeurs : éthique, respect, éducation.
L’intelligence artificielle ici n’est ni un gadget ni un gain de temps, c’est un outil au service d’une vision militante : parler des perroquets sans exploitation animale ni image trompeuse.
Refuser l’IA en bloc parce qu’elle serait "moins éthique", tout en naviguant sur des plateformes comme Facebook ou Instagram, c’est ignorer que toute notre présence numérique repose déjà sur l’IA.
L’important, ce n’est pas d’avoir une pureté technologique impossible, mais de faire des choix cohérents avec ses convictions.
Et ici, le choix est simple : ne pas mettre de vrais oiseaux en scène, ne pas contribuer à leur esthétisation, et utiliser les outils disponibles pour créer du contenu éducatif, éthique et accessible.
© Catherine Baribeau – Le Perroquet Informateur