Avoir un oiseau en captivité : c’est aussi un paquet de risques.
Qui dit captivité, dit environnement non naturel. Et quand on sort un être sauvage de son habitat, on doit redoubler de vigilance.
Parce que des accidents, il y en a. Oui, ils sont souvent prévisibles, évitables, et beaucoup trop fréquents… mais ça reste ce qu’ils sont : des accidents. (Sauf pour les imbéciles, on y reviendra.)
Quelques exemples parmi tant d’autres : sortir dehors avec son oiseau sur l’épaule, ouvrir une porte sans vérifier, oublier le bol de toilette ouvert, un oiseau qui plonge dans un chaudron d’eau bouillante, ou qui se prend dans un piège collant pour les mouches… C’est comme jouer à la roulette russe. Il suffit d’une seconde d’inattention, et le drame arrive.
Des histoires d’accidents, j’en ai vécu, j’en ai vu, j’en ai entendu.
On peut marcher sur son oiseau. On peut s’endormir et l’écraser. On peut laisser une pilule sur une table, un fil électrique non protégé, une chandelle allumée ou un brûleur de cire sur le comptoir. Et chaque fois, ce sont des drames qui auraient pu être évités.
Mais le pire, ce n’est pas l’accident en soi. C’est quand on ne retient pas la leçon.
Quelqu’un m’a partagé récemment une phrase qui m’a frappée… et, je l’avoue, m’a fait sourire. Parce qu’au fond, elle explique tellement de choses :
Un imbécile, c’est quelqu’un qui répète les mêmes erreurs et s’attend à un résultat différent.
Je trouve que ça s’applique parfaitement à beaucoup de gens dans le monde aviaire. (Dans le monde en général).
Parce qu’un accident, c’est triste, mais c’est aussi une belle occasion d’apprendre.
Quand on est intelligent, on ne répète pas les mêmes erreurs. On s’ajuste, on est conscient et on fait ATTENTION!
Mais quand on continue de prendre les mêmes risques, encore et encore, en toute conscience… là, ce n’est plus un accident. C’est de l’imbécilité. C’est un choix. Et c’est exactement là que ça devient inexcusable.
En passant, je ne suis pas parfaite. Mais je suis honnête.
Et j’espère que mon expérience vous évitera, peut-être, un drame.
Il y a 5 ans, j’ai perdu ma toui céleste… pendant 30 secondes qui ont paru une éternité.
Elle était sur ma tête. On a cogné à la porte. J’ai ouvert. Elle s’est envolée. J’ai crié, paniqué… et par miracle, elle a fait demi-tour et elle est revenue sur ma tête et go je suis rentrée à l'intérieur.
Depuis ce jour-là, plus jamais je ne prends absolument aucun risque avec les portes et les oiseaux en liberté dans la maison.
Il y a 2 ans, j’ai oublié le bol de toilette ouvert.
Devant mes yeux, mon oiseau a volé au-dessus… et est tombé dedans. Il y avait de l’urine parce que je n'avais pas flusher la toilette.
Depuis, je fais tout pour garder le couvercle fermé.
Oui, j’oublie encore des fois, mais de moins en moins. Parce que je veux pas que ça se reproduise.
Même chose pour la cire supposément « sécuritaire pour les perroquets ». Un jour, ma cocotte toui céleste s’est posée dans le bol de cire fondue.
Résultat : plumes enduites de cire, stress, peur.
Elle s’en est sortie, mais j’ai compris ma leçon.
J’ai donné le brûleur. Je n’en veux plus chez moi.
Pas de zone grise. Pas de « oui mais c’est dans une autre pièce ». Non.
Et que dire de laisser un oiseau se poser sur une cage occupée par un autre ?
Résultat : 3 oiseaux et 4 doigts de pattes en moins suite à des morsures.
Ça, je ne le referai plus jamais. Un oiseau dans une cage, et un autre qui y grimpe par curiosité ou jalousie, c’est une mauvaise idée, une morsure aux pattes assurée.
Alors si vous pensez laisser un oiseau en cage, dans une pièce ou une volière où d’autres oiseaux volent en liberté.
Ditez-vous que c’est la recette parfaite pour des morsures, du stress intense, et des blessures graves.
Et le dernier, celui qui m’arrache encore le cœur : ma conure qui a voulu attaquer mon gris. Si vous me suivez, vous connaissez le résultat : morsure à l’humérus, amputation de l’aile pour ma conure. Poncho ne volera plus jamais.
Vous savez combien a coûté cette erreur ? Pas loin de 4000 $. Et par chance, j’ai pu compter sur l’aide incroyable de la communauté aviaire pour sauver la vie de Poncho. Je m’en veux encore aujourd’hui… mais je ne peux pas changer le passé.
On fait des erreurs. Oui. Mais on doit en parler.
Parce qu’en parler, ça permet d’éviter que d’autres vivent la même chose.
Cacher nos accidents, mentir, faire semblant que rien ne s’est passé… ou pire encore, en rire publiquement sur les réseaux sociaux, ou se faire passer pour la victime après avoir mis un oiseau en danger — ça, c’est dangereux. Et c’est inacceptable.