Colorée, vive et adaptable, la perruche à collier est une championne de la survie. Présente sur plusieurs continents, elle intrigue autant qu’elle divise, entre fascination et préoccupations écologiques.
À l’origine, la perruche à collier est native :
De l’Afrique subsaharienne (de la Mauritanie au Soudan),
Et du sous-continent indien (Pakistan, Inde, Sri Lanka, Népal, Bangladesh).
Mais elle s’est établie sur tous les continents (sauf l’Antarctique) en tant qu’espèce introduite et naturalisée, avec des populations stables dans :
Plusieurs pays d’Europe (France, Royaume-Uni, Allemagne, Belgique, Espagne),
Le Moyen-Orient,
L’Amérique du Nord (Floride, Californie, Mexique),
L’Afrique du Sud.
Elle colonise aisément :
Parcs urbains,
Jardins botaniques,
Vergers et zones agricoles,
Mais aussi les forêts sèches et savanes dans son aire d’origine.
Famille : Psittaculidae
Genre : Psittacula
Quatre sous-espèces sont reconnues :
P. k. krameri – Afrique de l’Ouest
P. k. parvirostris – Afrique de l’Est
P. k. manillensis – Inde du Sud, Sri Lanka
P. k. borealis – Inde du Nord, Népal, Pakistan
Les sous-espèces varient par la taille, la couleur du bec, la nuance de vert, et la netteté du collier. En captivité, les croisements entre sous-espèces sont fréquents.
La perruche à collier est très polyphage :
Fruits (mangue, papaye, figues, goyaves),
Graines,
Fleurs,
Bourgeons,
Céréales (mil, maïs, blé),
Et parfois jeunes pousses ou insectes.
Elle est perçue comme ravageuse agricole dans de nombreuses régions, mais aussi comme disperseur de graines efficace dans certaines zones naturelles.
Très sociale, cette perruche vit en :
Grandes bandes (souvent plusieurs dizaines d’individus),
Couples reproducteurs isolés au moment de la nidification.
Elle est bruyante, souvent très vocale, avec des cris perçants, roulés, ou sifflés. Son vol est rapide, direct, et gracieux, souvent en ligne droite.
Selon la région, la reproduction se déroule entre janvier et mai.
Le nid est construit dans une cavité naturelle d’arbre, mais aussi dans :
les murs en ruine,
les cavités de bâtiments,
les nichoirs artificiels.
Ponte de 3 à 6 œufs, incubés pendant 22 à 24 jours. Les jeunes s’envolent vers 6 à 7 semaines.
Espèce monogame, les couples se forment à long terme.
Très adaptable, la perruche à collier apprend vite à contourner les obstacles,
Elle développe des routines sociales, peut reconnaître des visages familiers, et se montre souvent opportuniste.
En captivité et en milieu naturel
Espèce robuste, mais très active, qui a besoin de beaucoup de vol et de stimulation.
Peut devenir criarde ou agressive si mal encadrée.
Souvent vendue pour son « look exotique » sans tenir compte de ses besoins.
En milieu naturel, elle est désormais considérée comme :
Espèce invasive dans de nombreuses régions,
Concurrente directe des oiseaux indigènes pour les sites de nidification (pics, étourneaux, chouettes),
Source de conflits avec l’agriculture locale.
Des perruches à collier nichent aujourd’hui dans les palmiers de Paris, et dorment en groupe dans les parcs du Caire, de Rome ou de Bruxelles.
Une étude a montré que les perruches urbaines reconnaissent les voix humaines associées à la nourriture, et modifient leur comportement en conséquence.
© Catherine Baribeau – Le Perroquet Informateur