En captivité, les conures les plus répandues sont les conures à joue verte. On les trouve en plusieurs mutations – ce sont simplement des couleurs différentes, mais il s’agit de la même espèce : pyrrhura molinae.
Saviez-vous qu’il existe 24 espèces de conures du même genre ? On en trouve certaines autres en captivité, comme la conure à ventre rouge (pyrrhura perlata) et la conure à cape noire (pyrrhura rupicola), et même une qui est souvent confondue avec la joue verte : la conures à ventre marron (pyrrhura frontalis).
Toutes les espèces de pyrrhura ont des caractéristiques communes :
Elles vivent généralement dans les forêts tropicales d’Amérique du Sud. Elles se déplacent très facilement en volant entre les branches.
Elles sont arboricoles, c’est-à-dire qu’elles préfèrent vivre dans les arbres. Elles y mangent et s’y reproduisent.
Elles sont grégaires, c’est-à-dire qu’elles vivent en groupe, souvent de plus de 20 individus.
Elles sont d’assez petite taille, de 60 à 100 g en général.
Elles peuvent vivre plus de 25 ans.
Elles ont tout un caractère.
Malgré qu’ils soient terriblement attachants, CE NE SONT PAS DES ANIMAUX FACILES. Ces oiseaux sont de véritables têtes de cochon. Ils sont intelligents, vifs, curieux, destructeurs, rapides, bruyants, chicaneurs, très actifs et malpropres. Ils sont aussi rancuniers : ils n’oublient rien !
Mais parce qu’elles sont petites, parce qu’elles sont relativement abordables, les conures sont souvent qualifiées d’oiseaux « de débutant·e·s ». Pourtant, c’est difficile de vraiment comprendre les changements que ces oiseaux apportent dans une maison, voire dans une famille, avant d’avoir vécu avec eux.
Et ce sont elles qui en payent les frais. Les conures mal traitées, voire maltraitées, sous stimulées, sous sociabilisées, mal nourries, abandonnées une fois, deux fois, trois fois, traumatisées à vie sont légion.
Une icône pour sensibiliser
Nous avons choisi la conure à joue verte comme icône pour notre groupe parce qu’elle représente tout ce que nous souhaitons dénoncer. En tant qu’une des espèces les plus reproduites en captivité, elle est aussi l’une de celles qui sont le plus souvent abandonnées. Ce triste constat découle du fait que, ses besoins étant complexes, il est difficile d’y satisfaire et de fournir des conditions adaptées, même avec les meilleures intentions.
À travers cette icône, nous souhaitons éveiller les consciences sur l’impact de la captivité, qui n’est pas adaptée aux besoins des perroquets, même les plus petits de ces derniers. Notre mission est de réduire la demande pour ces oiseaux en captivité et de travailler à offrir des conditions de vie respectueuses et stimulantes à ceux qui vivent déjà dans nos foyers.
© Catherine Baribeau @ Natacha Auclair – Le Perroquet Informateur